Roman coupé en deux histoires misent en miroir qui ne se touchent pas mais se rejoignent dans leur thème central : la trahison.
Celle du soldat qui déserte une guerre dont les dates sont inconnues pour s’arracher à la violence, la guerre, la mort et re-découvre la douceur, les sensations auprès d’une femme et son âne, horrifiés au départ, qui eux, par cette rencontre fortuite et clandestine vont esquisser une réconciliation avec l’âme humaine après avoir subi ce qu’elle peut sécréter de pire.
Celle d’une mathématicienne informatrice de la Stasi à Berlin-Est, Maja, tordue de culpabilité par cette fonction et l’amour de sa vie, Paul, grand mathématicien antifasciste et fou d’elle que pourtant pendant trente elle espionne et donc joue un double jeu avec lui.
En fond, tout au long du texte, le bruit des guerres qui revient comme une spirale infernale jusqu’à nos jours. Autre sujet liant le déserteur et Irina, la fille de Paul et Maja menant l'enquête dont la vérité sur sa mère éclate lors d’un colloque hommage à son père..
La liberté d’un côté, la vérité de l’autre…détruites par la guerre.
Dans un univers contaminé par le continuum de la guerre et le mensonge où trouver la vérité et l’humanité ? Sommes-nous contraints de trahir ?
Telle est la question que semble poser l’auteur dans ce livre. Cela situe sa hauteur. Et sa valeur.
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