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Photo du rédacteurMathieu Méric

EN FANFAAARE!



Open studio : présentation publique du travail en cours avec les spectateur·ices complices mêlé·es aux interprètes.


Une première étape de travail du projet EN FANFAAARE! de la chorégraphe Tatiana Julien était présentée hier à la Briqueterie - CDCN du Val de Marne.

Moment de première exposition du travail en cours, des premiers choix scéniques, des premières directions prises par le travail d’improvisation, c’est un arrêt sur image sur un instant de recherche qui est mis en plateau avec des spectateurs.

La place de ces derniers est centrale dans la réflexion pour cette création. Les frontières entre les différents rôles assignés lors d’une représentation sont largement franchies et effacées  avec un statut du spectateur rendu hybride, changeant. Sur le plateau puis en dehors, mobile puis immobile, «complice »,  actif  ou inactif, ces différents modes d’immersion du spectateur dans le travail de création font d’abord des interprètes des hôtes ou guides de ceux-ci dans un espace incertain où les conventions sont brouillées.

Et, le cadre visible, quadri-frontal, ne nous protège pas de l’action scénique en délimitant son espace d’expression puisque la pièce est envisagée comme dans théâtre à l’italienne ou conventionnel, avec un rapport frontal au public. Donc, il y a une mise en abîme du spectacle et ses spectateurs qui interroge forcément la relation frontale à l’oeuvre et l’intrusion du spectateur dans la pièce.


La refléxion sur la forme remodèle l’espace et les interprètes en multipliant les déplacements, les formes de vues. C’est ce qui se joue aussi avec le fil rouge de ce processus de création : le célèbre aria La Reine de la Nuit, si ancré dans une tradition lyrique, si reproduit et difficile, si effrayant et populaire. Là-aussi l’air est décliné sous toutes formes vocales: chuchoté, dialogué, en aparté avec le public, en choeur,  etc.. offrant à l’improvisation une grande plasticité vocale soutenue par une musique percussive qui s’acclimate bien de la progression des matériaux offerts sur le plateau.


Musique en direct qui s’intègre à l’énergie de l’improvisation et prend une place significative dans le dispositif car, paradoxalement, elle amène aussi de la structure autour du rythme qu’elle impose si bien que l’espace se remplit alors d’une harmonie collective en marche tout d’abord formant groupe puis cercle pour finir dans une course définitivement affranchie de tout barrière salle-scène spectateur-interprète mais ne devenant qu’un flux assemblé d’énergies. Une communauté assemblée de corps créant une utopie collective sans âges, sans tailles, sans forme mais avec tout cela aussi, un monolithe fragmenté, dépareillé. Libre.


Ces prémisses ne font que nourrir le désir d’accélerer le temps pour être à la biennale en mars et assister à la première de « En Fanfaaaare! » tout étant partie du spectacle..


Pièce pour 8 danseur.euses chanteur.euses et un public immergé, en frontalité (ou presque)

Création 2025

4 & 5 mars 2025 à la Maison de la Culture d'Amiens, Pôle européen de création et de production

DISTRIBUTION

Chorégraphie :Tatiana Julien

Création sonore et musicale : Gaspard Guilbert

Création lumière et espace: Bia Kaysel

Création costumes: Florence Samain

Régie générale : Bia Kaysel

Assistante chorégraphique :Clémence Galliard

Recherche et travail vocal : Dalila Khatir & Myriam Jarmache

Accompagnement des publics complices en création: Clémence Galliard

Régie lumière et régie générale en tournée : Agathe Patonnier


Avec 8 danseur.euses chanteur.euses:


Esther Bachs Viñuela, Julien Ferranti, Florence Gengoul, Célia Gondol, Sophie Lèbre, Zoé Lecorgne, Matthieu Patarozzi, Monika Szpunar et, en alternance, Myriam Jarmache

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