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  • Photo du rédacteurMathieu Méric

HIC ET NUNC LES MISERABLES (2019)



J'avais peur de l'épate-bourgeois, du film de banlieue qui tourne en rond autour de la violence binaire police/jeunes, je craignais surtout d'être face à la mise en scène d'un espace et de personnes identiques à celui de mon environnement professionnel. Peur de la caricature, de la maltraitance des sujets.

Cette peur elle etait générée seulement par moi seul car je savais très bien que j'allais voir un miroir,certes déformé par la fiction, d'une réalité âpre, figée dans un espace clos sans devenir, sans oxygène, etouffante.

Ce que montre le film est pire et c'est pour cela qu'il est nécessaire de le voir.

C'est un film non pas sur les banlieues, sur le racisme, sur la misère, c'est plus que cela, c'est un film sur le Mal.

Pour beaucoup ce Mal est invisible ( n'est-ce pas une de ses propriétés d'avancer masqué?) car éloigné de leur vue, rejeté aux limbes des grands ensembles que sont les métropoles , dans des endroits désormais séparés des centres urbains qui se désolidarisent ( transports, soins culture régressent chaque jour) de ces zones qui vivent une guerre des pauvres de plus en plus endémique, oû l'on est invité à participer à celle-ci de plus en plus jeune par nécessité.

D'autres, et j'en faisais sans doute partie avant d'avoir vu le film , ne veulent pas voir. C'est dommage, ils ratent un film sur un pays, ici et maintenant, un pays en guerre.







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