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Photo du rédacteurMathieu Méric

MICHEL-ANGE - IL PECCATO (2019)


En s'arrêtant sur la vie de Michel-Ange durant l'épisode de la rivalité entre les Della Rovere et les Médicis pour la Papauté, Konchalovsky livre une méditation sur l'artiste et son rapport au pouvoir et à l'argent dans une Italie au temps de la Renaissance qui n'a pas quitté le Moyen-Âge avec ce contraste entre un artiste-moine et le faste terriblement suffisant sous la voûte de la Chapelle Sixtine, remplie de fresques vouées à la foi humaine en Dieu, abritant des luttes de Pouvoir arbîtrées par l'épée et l'Inquisition . Artiste exploité par un pouvoir qui l'instrumentalise, artiste qui ne cesse de s'endetter et se montre impitoyable avec tout son entourage pour aller jusqu'au bout de sa folie. Tout le paradoxe d'un génie pieds et poings liés aux remous du pouvoir, ce qui amplifie sa folie. Pour contrer ce monde plein de vanités reste des plans extatiques sur l'œuvre en cours (Michel- Ange ne finit jamais rien) , comme un prolongement de corps aux muscles ouvragés par l'extraction du marbre de Carrare, traces athlétiques d'hommes vouées à la transformation de la matière en oeuvre exaltant la foi. Corps et matières liés dans un élan lyrique écrasés devant les guerres de succession, la corruption et les règlements de comptes. Impossible pour un seul homme, à moins d'être un monstre. Il le fût.


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